đĄ ProtĂ©ger son logement de la canicule : bientĂŽt une obligation lĂ©gale ?
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Il y avait les « passoires thermiques » lâhiver. Il y a dĂ©sormais les âlogements bouilloiresâ lâĂ©tĂ©. Câest-Ă -dire des logements que la canicule rend invivables. Une proposition de loi pourrait notamment obliger les propriĂ©taires Ă fournir certains Ă©quipements Ă leurs locataires pour lutter contre la chaleur.
42 % des foyers français ont souffert de la chaleur chez eux lâĂ©tĂ© dernier, selon une Ă©tude de la Fondation pour le logement des dĂ©favorisĂ©s (ex-fondation AbbĂ© Pierre).
En effet, le réchauffement climatique rend de nombreux logements invivables lors des nombreux épisodes de canicule. Avec des risques majeurs pour la santé de ceux qui les occupent.
La Fondation a donc travaillé avec des parlementaires de tous bords politiques pour élaborer une proposition de loi contre ces logements bouilloires.
Cette proposition de loi sera dĂ©posĂ©e Ă lâAssemblĂ©e nationale au cours de lâĂ©tĂ© 2025. Et pourrait ĂȘtre examinĂ©e Ă lâautomne.
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Le texte prĂ©voit que les locataires pourront exiger de leur propriĂ©taire lâinstallation de protections solaires extĂ©rieures (volets) dans leur logement.
Ainsi que de brasseurs dâair (un systĂšme de ventilation plus puissant que les ventilateurs classiques). La Fondation rĂ©vĂšle en effet que « seulement 60 % des logements sont pleinement Ă©quipĂ©s de protections solaires (sur les façades sud, est et ouest). Installer des volets est pourtant le minimum pour protĂ©ger les habitants de la surchauffe de leur logement, en empĂȘchant les rayonnements solaires dâentrer et la chaleur de sâinstaller ».
Le confort dâĂ©tĂ© intĂ©grĂ© au DPE
Dâautre part, la proposition de loi va intĂ©grer la chaleur dans la dĂ©finition de la prĂ©caritĂ© Ă©nergĂ©tique, qui jusquââici concernait uniquement lâhiver.
Dans cette optique, le Diagnostic de performance Ă©nergĂ©tique (DPE) devrait Ă©voluer, pour intĂ©grer davantage la notion de confort dâĂ©tĂ©.
Car actuellement, certains logements trÚs bien classés au DPE sont en réalité inhabitables en été.

Et lâindicateur de ce confort dâĂ©tĂ© deviendrait obligatoire sur les annonces immobiliĂšres, aussi bien pour les locations que pour les ventes.
La proposition de loi envisage aussi que dâici 2030, les pires logements bouilloires soient interdits Ă la location. Comme le sont dĂ©jĂ les pires passoires thermiques (classĂ©es G au DPE).
Adaptation des aides publiques
Si la loi est adoptĂ©e, les aides publiques seront adaptĂ©es Ă cet enjeu majeur de santĂ©. Notamment grĂące Ă une augmentation du budget de MaPrimeRĂ©novâ, la principale aide financiĂšre de lâĂtat Ă la rĂ©novation Ă©nergĂ©tique.
La Fondation pour le logement des dĂ©favorisĂ©s Ă©value Ă 1,1 milliard dâeuros par an le besoin de financements publics pour amĂ©nager tous les logements concernĂ©s.
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